Bienvenue au Moyen Âge : Idris voit les femmes comme des objets, deux scènes de coups et blessures sur son épouse lui sont reprochées
Le détenu a une image bien arrêtée des femmes : “Une femme qui travaille est une p***”. Le pire ? S’il se trouve aujourd’hui devant la justice, selon lui c’est à cause de sa compagne. Bienvenue au Moyen Âge, dans la tête d’Idriss. Il risque la prison.
- Publié le 19-04-2024 à 16h53
Idris semble encore vivre dans une époque lointaine et révolue, où la femme était loin d’être considérée à sa juste valeur. Le problème c’est que l’individu est marié depuis 2016 à une femme et qu’il n’est clairement pas fait pour la vie en couple…
Ce jeudi après-midi, devant la justice, le parquet reproche à l’époux d’avoir fait usage de violence sur son épouse, à deux reprises en novembre 2022 et en février dernier. Le 15 février, Idris fut arrêté après une scène de coups et blessures sur la mère de ses deux enfants. Au domicile familial, les policiers ont découvert des touffes de cheveux au sol et le langage peu élogieux d’Idris envers sa victime. “Les agents ont noté de lui qu’il était insolent et insultant en parole, en insultant son épouse de p*** car elle jette les enfants pour aller travailler”, révèle le substitut Vervaeren.
Pour la première scène de violence en 2022, les policiers ont constaté des traces de coups sur l’épouse et des photos ont été prises pour preuve. Là aussi, Idris a exprimé son mécontentement, affirmant “qu’elle cherche les disputes. Elle est une princesse et moi un esclave. ” Pour boucler la boucle, Idris considère également “qu’une femme qui travaille est une p***”. Sympa quand on sait que c’est le travail de son épouse qui lui permet de vivre décemment.
Face à la justice, l’homme détenu n’a montré aucune remise en question de son comportement violent en restant campé sur ses positions et ses idées archaïques : lui aussi a reçu des coups (aucune trace n’a été relevée par les policiers) et c’est “à cause d’elle” qu’il se retrouve devant le tribunal correctionnel. Déjà condamné par le passé pour des faits similaires, Idris risque une peine de 3 ans de prison en état de récidive. Le parquet ne s’oppose pas à une mesure de faveur probatoire.
Du côté de la défense, on plaide une peine de travail autonome. L’occasion peut-être pour le prévenu de changer d’opinion sur les femmes qui travaillent ?
Jugement fin avril.